La religion :
Plusieurs dieux se partagent les faveurs du peuple (je précise que les dieux ne sont présents qu'à travers leurs prêtres et très rarement leurs messagers, et que leur nombre est ici limité à ceux décrits. Il n'y a pas de petits dieux, ni de dieux bénéfiques ou maléfiques, ils recouvrent tous les alignements.) :
1) Gran : jusqu'il y a quarante ans, Gran, le Seigneur du Roc, était le dieu dominant et incontesté sur les deux continents. S'il est encore dominant presque partout, son clergé a du composer avec les autres bien plus qu'auparavant, notamment avec Baréal, le Seigneur de l'Onde. Le clergé de Gran prône un maintien des traditions, un confinement territorial et social, un amour de l'artisanat et des choses bien faites, notamment l'architecture, qui est la plus recherchée des beautés par ce clergé. Très conservateur, le clergé s'oppose systématiquement à tout changement brusque, mais n'apprécie pas la violence et en fait peu usage. Il a la mainmise sur la justice et garde une place prépondérante dans toutes les nations.
2) Baréal, seigneur de l'Onde, était un dieu peu prié jusqu'à ce que le prince Sardan de Zéfil en fasse le dieu gardien de son pays. Le clergé, limité auparavant des ouailles marginales comme les pêcheurs, quelques savants et artisans indépendants et quelques commerçants aux dents aiguisées, s'est vu soudainement propulsé dans les coulisses d'un état, qui a vu ses richesses et sa puissance s'accroître démesurément depuis. En effet, Baréal prône l'audace, la découverte et le changement, et les zéfiliens ne se sont pas fait prier pour suivre cette doctrine, devenant des marins renommés et des marchands capitalistes. Zéfil contrôle maintenant une grande partie du commerce sur mer et sa flotte est deux fois plus importante que celles de toutes les autres nations réunies, empire compris. Mais la plus grande victoire de Baréal fut la découverte de la Merr de Brume et de ses îles innombrables, au-delà de l'Océan du Tonnerre.
3) Téital, Seigneur du Métal : le clergé de Téital est surtout présent dans les marches frontières, là où les militaires sont plus nombreux, car Téital est surtout vénéré par la soldatesque. Ses prêtres louent la vertu du métal, que l'on peut forger comme de la cire et qui ensuite devient plus fort que la pierre. Le clergé n'est pas pour autant radicalement violent, mais il prône des règles de combat où le respect de l'adversaire est important. Certains murmurent que c'est pour cela que les indigènes des Mâchoires Hurlantes sont toujours une menace.
4) Hélys : Dame de la Sève, est une déesse qu'à première vue on peut juger secondaire. Son clergé prône le respect de la nature et une vie saine et paisible. L'entraide dans la communauté et un partage des richesses sont deux thèmes récurrents des sermons de ses prêtres. Mais l'influence d'Hélys est en fait puissante bien que souvent cachée. En effet, Hélys est la préférée du petit peuple et des faibles, et les prêtres d'Hélys, par la puissance du nombre de leurs ouailles, sont souvent capables de faire pencher la balance en leur faveur. L'Empire de Sinerac doit sa paix intérieure au clergé d'Hélys qui s'assure que la population vive le mieux possible, faisant ainsi oublier les temps atroces de l'esclavage.
Tout est bien sûr ouvert à la discussion.